Vagues à l'âme (1/2)
Vagues à l’âme, se sont ces incessantes vagues mentales qui me submergent chaque jour.
Ces vagues qui frappent et troublent mon âme avec vigueur et force.
Et c’est d’ailleurs pour cette raison que je ressens le besoin de mettre des mots à l’écrit, pour prendre congés de ces pensées qui me font mal, à mon cœur, à moi-même.
Tout semble si triste, si vide, si pessimiste...
Je suis passé à côté du bonheur, d’un bonheur si simple qu’est l’Amour.
Cette vive émotion qui anime un homme, qui le fait vivre.
Ce carburant si vital.
Ma vie ne semble ne plus avoir de sens.
Je sais qu’au fond c’est faux, mais je suis fatiguée de vivre cette oppression mentale.
Ressasser le passé, souffrir dans le présent et avoir peur du futur.
Voilà ce que sont mes journées.
Et dire que j’aurai pu éviter ça il y a quelques mois de cela. Pourtant mon cœur et mon esprit avaient frappés plusieurs fois à la porte de mon cerveau. Purée ! Pourquoi j’ai pas écouté, fais vraiment chier ... ! Quelle c**** j’ai été…
Je me suis menti à moi-même, comme si il n’y avait pas d’autres solutions que de continuer à aller dans ce chemin qui n’était pas le mien. Du moins c’est ce que je pensais.
Pourtant mon cœur m’envoyait des songes ou il révélait mes sentiments, ma gêne constante, mes questionnements, ma parano des films d’amour, ce sentiment d’être déphasé, cette joie perdue… Pff laisse tomber…
C’était tellement difficile de me remettre en question sincèrement car plusieurs choses rentraient en jeu avant le jour J:
- la culpabilité de tomber enceinte avant le mariage
- qui a accéléré les préparatifs du mariage
- des fiançailles à J- quelques jours du mariage => je réclamais la demande carrément (tous mes rêves brisés)
- un sentiment d’échec spirituel vis à vis de ce que je voulais
- le regard des autres : voir ses parents et famille déçus
- devoir préparer un mariage en mode last minute ET PENDANT le confinement (les prépas ont durés 5 mois le temps d’annoncer et avant que bébé arrive)
- annoncer à la famille alors qu’on se sent même pas heureux ==> c’était un fardeau plus qu’autre chose
- douter du choix qu’on est en train de faire
- le travail qui me prenait beaucoup de temps et générait énormément de stress => presque burn out
- trouver rapidement un appartement
- peur de briser 5 ans de relation complice malgré tout
- peur de briser une relation qui fonctionnait super bien entre lui et ma famille et moi et sa famille
Mais au fond, j’avais peur, je n’étais pas tranquille.
Car je m’étais quelques fois posé la question de mes sentiments amoureux. Au fond, je savais qu’on était pas réciproque car je n’étais pas tombé amoureuse mais j’aimais sa présence de base. Toutefois, je ne sentais pas cet amour profond que j’avais déjà pu ressentir avant. Cet amour qui pousse à dire je t’aime, à donner un petit nom comme "Mon amour" "Mon bébé", un amour qui donne envie d’être aux côtés de l’autre pour toute sa vie et que vivre sans lui serait inutile. Rien de tout ça me venait vraiment en tête, je vivais tranquillement sans vraiment me prendre la tête sur ça et parfois je me demandais pourquoi. Je me disais "Oh le temps fera", "Dieu fera" sauf que ça n’arrivait pas et ces pensées revenaient toujours tous les x temps…
Je me rappelle qu’un jour, j’avais changé ma photo de profil de Facebook, j’avais mis Monsieur et moi et comme légende j’avais commencé à taper "Bientôt 5 ans de ..." puis j’ai réfléchi un instant et je n’arrivais pas à mettre "amour" c’est comme si ce n’était pas possible pour moi de le mettre car je ne ressentais pas cet amour comme je voulais le ressentir donc j’ai mis "complicité" à la place.. Est-ce que j’aurai du m’arrêté ce jour, me poser et profondément réfléchir à mon futur avec lui et lui en faire part ouvertement ? Surement, surement...
J’avais cet espoir que ça viendrait peut-être car on s’entendait quand même bien, on avait une complicité. On faisait pas mal d’activités ensemble, on se prenait pas la tête, on parlait beaucoup avant, la communication était très fluide on avait toujours des choses à se raconter, on se voyait pas mal. Avec tous ces chagrins, j’ai carrément oublier qu’on avait été très proche, j’oublie même ces moments qui me paraissent comme impossible.
Puis on s’entraidait aussi, on se tirait vers le haut, on s’encourageait dans les moments de nos vies, on savait résoudre nos petits problèmes car on s’embrouillait pas beaucoup. Lui et moi savions mettre notre fierté de côté et on finissait toujours pas régler le soucis dans la tranquillité et on avançait dans notre relation respectueuse… Enfin voilà pourquoi je suis resté car je me sentais plutôt bien et je ne voyais pas pourquoi je devais arrêter. Ca ne m’étais jamais vraiment passé par la tête, ni pour lui.
Mais j’avais quand même cette question des sentiments qui me restait dans le coin de la tête et qui parfois revenait. Puis hop ça repartait. Je disais pas trop "Je t’aime", j’en ressentais pas vraiment le besoin de le dire mais ça me taraudait. Du moins, c’est pas souvent que je le disais, les déclarations d’amour tout ça. Et lui c’était pareil, c’était surtout des actes. Par contre, dès le début j’avais reproché qu’on était trop "potes" dans notre manière de parler, d’interagir avec moi puis c’est vrai que parfois il faisait des efforts mais du coup quand il essayait d’être un peu romantique, avec une caresse sur le visage par exemple ou m’appeler par un petit nom affectif, ça me faisait bizarre, je trouvais ça un peu brut, un peu maladroit, ça n’avait pas l’effet escompté, j’étais surtout gêné.. Et je me moquais gentiment de lui.
Il m’avait accepté telle que je suis et sans maquillage ! Oui la première fois que je pouvais être sans filtre superficiel sur la tronche. Et lui me trouvait belle ainsi. Première personne. Oui parce que mon ex lui m’avait regardé avec horreur et s’était moqué de moi, pfff quel idiot.
C’est vrai que j’avais pas trop de choses à reprocher à Monsieur car il avait énormément de qualités (toutle contraire de mon ex), j’avais des fois limites du mal à lui trouver des défauts. Parfois il m’attirait physiquement et des fois moins que d’autres, ce qui me faisait peur, puis j’avançais avec ça. Ce sont ces ressentis et mes questions sentimentales qui étaient de vraies alertes que j’avais négligé et qui aujourd’hui me met dans tous mes états. J’ai plus que du mal à supporter ce manque d’amour que j’avais tant désiré car il est quelqu’un de bien et que j’ai accepté de négliger et ces traits de physiques qui ne me plaisait pas mais dont j’avais fermé les yeux à l’époque. Je me disais avançons et nous verrons, je me sentais quand même bien avec lui.
Il faut dire que quand je me suis mise avec lui, je sortait d’une relation amoureuse toxique et j’avais profondément besoin d’attention et d’amour car c’était lui qui m’avait quitté sans vraie raison. Je n’étais pas du tout cicatrisée de ma précédente relation. Quand je me suis mise avec lui, je l’aimais toujours au fond. Car oui j’étais tombé folle amoureuse de mon ex mais après cette séparation, Monsieur m’apportait du respect, de l’affection, de l’attention, du temps et lui aussi venait de rompre avec son ex. Je me rappelle qu’il y avait un moment où je pleurais car mon ex me manquait, j’étais perdue et j’avais fait part à Monsieur que mon ex tentait de reparler avec moi et que j’étais perdue dans mes sentiments. Mais lui m’avait dit qu’il comprenait et qu’il serait patient. Je me disait même un moment pourquoi je n’arrivais pas à l’aimer, à tomber amoureuse (ça remonte).
Quand même au début je l’admirais et le désirait. Son sourire m’illuminait, je regardais son corps en train de travailler, ses bras chocolatés et musclés, ses fesses (parce qu’on s’est rencontré au travail), j’avais envie de le toucher, de briser cette barrière de l’inconnu qu’il y avait entre lui et moi. J’avais envie de me rapprocher de lui, de parler avec lui. J’admirais son corps, ses bras, son sourire, ses yeux. C’est bizarre mais je n’ai plus du tout ce regard. Apparemment, d’après des collègues, un jour je préparais des verres de boisson et je le regardais. Et d’après eux tellement j’étais concentré sur lui que je ne voyais pas que la boisson débordait du verre. Sincèrement je ne me rappelle pas de ça mais bon c’est ce qui parait.
En fait, je me rend compte que ça me faisait du bien de me sentir attirante, ressentir de l’attraction à cette période. Je regardais son planning et je regardais à quelle heure il commençait, à quelle heure il finissait. Et j’étais heureuse quand je savais qu’il commençait à la même heure que moi. J’étais triste quand il finissait à 15h et que moi je finissais à 18h.
Ecrire tout ça c’est aussi me rappeler que ce qu’on vit aujourd’hui n’a jamais été comme ça avant et que malgré tout mon pessimisme et ma détresse d’aujourd’hui, on a quand même été heureux alors pourquoi aujourd’hui ça semble si impossible, si interdit au point où je pense à la séparation alors que je n’y ait pas le droit et à des pensées morbides. Car j’ai l’impression que c’est 2 mondes parallèles même si tous mes critères de couple n’étaient pas remplis.
D’ailleurs pendant que j’écris, je regarde "Ca commence aujourd’hui : cette épreuve qui a sauvé le couple" et plusieurs fois Faustine Bollaert demande aux couples, "Vous l’aimiez ?", ça résonne toujours dans mon cœur car si j’étais à la place j’aurai répondu différemment car au final je ne suis même pas sure de l’avoir véritablement aimé, en tout cas aujourd’hui je m’en rend compte.
Et a chaque fois les candidats répondent oui à cette question, du coup ouf pour eux ils sont sauvés puisqu’il y a de l’amour. Et moi du coup ? Pour moi c’est mort, je suis hors jeu, c’est foutu pour moi.
Cette question, c’est comme un couteau dans le cœur car j’ai l’impression qu’il me manque cet amour véritable.
Est-ce que cette attraction n’avait pas abouti a de la complicité mêlé d’attachement ?